Crisis, l’Éclair Noir Chapitre 4

« Tirer sur les câbles et tenter de faire un salto arrière pour se dégager de ces hommes. »

Tirer sur les câbles se révéla encore plus facile que je le pensais, à croire que les deux molosses face à moi ne les tenaient déjà plus (merci la force surhumaine). Je me focalise alors sur ceux qui me maintiennent les épaules en arrière. En quelques microsecondes d’efforts, j’arrive à faire le dos rond pour les faire basculer vers l’avant de manière à les faire trébucher. Je plie ensuite les jambes et m’élance dans un salto arrière. Grâce au déséquilibre que j’ai créé, leur prise sur moi est moins forte et je me dégage sans trop de problème. J’atterri sur mes deux semelles juste derrière eux et leur donne un généreux coup de pied retourné. Ils finissent à terre en deux temps trois mouvements.

Je prends une inspiration et observe mon environnement. Soudain, je sens que le câble qui m’enserre encore le poignet se tend à nouveau. Je me prépare à une nouvelle décharge lorsque j’entends un corps tomber. Je vois alors que Bastion a mis à terre le dernier récalcitrant. Il ne sera pas beaucoup intervenu, je ne lui ai laissé que les miettes. Le fait qu’il ait eu le coup final serait presque frustrant. Mais pas le temps de s’attarder là-dessus. La fumée d’un fumigène envahie soudain le hangar.
On entend de l’intérieur que l’hélicoptère que j’ai vu tout à l’heure se pose sur le toit. Je veux alors me transformer en éclair pour le rejoindre et empêcher son décollage mais je reste clouée au sol. J’arrive à peine à faire circuler des petites décharges d’éclairs noirs au bout de mes doigts. Frustrée, je m’élance vers l’escalier et monte les marches quatre à quatre, suivie de près par Bastion. Trop tard, l’hélicoptère s’envole déjà dans la nuit. Je fais une ultime tentative pour m’élancer vers le ciel, mais elle se solde à nouveau par un échec. J’essaie alors de faire tout simplement un saut pour attraper le train d’atterrissage (bien évidemment, force supérieure dit sauts plus hauts qu’un humain lambda, alors je tente le coup). J’échoue et lance un regard à Bastion qui n’essaie même pas de sauter : un des inconvénients de sa carapace est que son corps est beaucoup plus lourd, ainsi, malgré sa force, sa liberté de mouvement est plus limitée. D’un commun accord, nous décidons de redescendre l’escalier de métal, je prends alors la suite de Bastion. Du haut des marches, nous constatons que tous les hommes ont disparus. Ils avaient bien préparé leur coup ! Je fixe alors mes mains comme si elles allaient m’apporter les réponses à mes questions à savoir ce qu’il arrive à mes éclairs, et à mon corps tout entier.

Quand je redresse la tête, je remarque que Bastion m’observe. Il est troublant, il ne semble pas tout à fait comme d’habitude. Sa capuche et son masque m’empêchent de lire dans ses yeux mais il a l’air préoccupé. D’un coup, je l’attends parler :
– Ouais, je l’ai trouvée.
Je le regarde, comprenant ce qu’il se passe :
– A qui tu parles ? Tu as une équipe derrière toi ? Comment ça se fait que je ne l’ai pas remarquée jusqu’à présent ? Et comment ça « tu l’as trouvée » ? m’insurge-je.

Au départ, Bastion me fixe sans répondre, semblant écouter attentivement ce qu’on lui dit dans l’oreillette. Il chuchote presque un « d’accord » avant de porter toute son attention sur moi. Il s’approche. Je dirais que ses pas sont à la fois colériques et intrigués (je sais que c’est difficile à imaginer mais je peux vous jurer que c’est l’impression que j’ai). Une fois qu’il se trouve à deux pas de moi, il se penche légèrement et semble scruter mes yeux.
– Alana, hein ?
Dérangée par cette injonction, je recule légèrement.Je crois que tout le monde a compris, pas besoin de poser la question, Bastion, dis-je d’un ton désinvolte.
– Il faudra que tu me racontes la vie de super héros sans identité secrète, rétorque-t-il avec un petit sourire aux lèvres.
Je lève les yeux au ciel.
– Tu n’as qu’à regarder les infos et tu l’imagineras sans soucis. Ou alors tente ta chance, montre-moi qui il y a sous cette belle capuche que je me sente moins seule.
Évidemment, c’est de l’humour, je ne souhaite à aucun héros de vivre une révélation d’identité non décidée.Je ne crois pas que le moment soit bien choisi, ricane-t-il. Étant donné que mon champ d’action est plus large que le tien, ta médiatisation passera à la trappe ! Et je suis sûr que tu ne veux pas que je te vole la vedette.
– Oooh, je t’assure je te la laisse avec plaisir ! Après tout, il faut bien récompenser les héros, ajoute-je non sans sarcasme.
D’un regard, nous continuons notre conversation en marchant entre les containers et les caisses, à la recherche d’éventuels criminels égarés ou de traces de leur réel objectif.Il n’y a strictement rien ici, à croire qu’ils voulaient uniquement s’en prendre à moi, pour me tester ou je ne sais quoi, finis-je par dire.
– Je n’ai pas l’impression que ça se limite à ça, me rétorque mon partenaire, qu’est-ce qui arrive à tes éclairs ?
Je laisse planer un petit silence. J’avoue que je ne sais pas trop ce qui m’arrive, la fatigue sans doute, ajoutée à cette décharge étrange.
– Tu aurais pu les mettre au tapis dix fois plus vite, et tu n’aurais pas laissée s’échapper cet hélico si tu avais été en pleine possession de tes moyens. Sans parler du fait que tu t’es faite immobilisée…
Je souffle :
– Oui, c’est bon par besoin d’en rajouter.
Je marque une pause et baille dans ma main. Pour être honnête, je ne sais pas ce qu’il m’arrive, reprends-je. Je suis fatiguée, certes, mais depuis cette décharge je me sens comme désorientée et je n’arrive pas utiliser correctement mes éclairs. Je pense que ça passera avec une bonne nuit de sommeil.
– Leur but était clairement de t’affaiblir, ou en tout cas de tester tes faiblesses. Et ils savaient que tu viendrais ici. Fais très attention, tout s’abat sur toi ces derniers temps, je sens qu’il y a une grande machination qui te prend pour cible. Ils t’épuisent, te testent, t’attirent là où ils veulent. Je m’inquiète sérieusement.
Je me redresse et lui adresse un regard attendri.
– On dirait presque que tu pourrais changer d’avis sur ce rencard sur les toits que je t’ai proposé la dernière fois.
Bon, oui, j’ai essayé de le draguer. Et alors ? Franchement, on fait une bonne équipe, et sous sa carapace, il est plus attentionné qu’il ne le laisse paraitre. Il m’a recalé, mais je ne perds pas espoir. Quoi qu’il en soit, Bastion ignore sciemment ma remarque :
– Tu vas arriver à rentrer sans encombre sans tes éclairs ? Tu as vraiment besoin de te reposer et ça se voit.

Je me tape la tête avec le plat de ma main. Ce n’est pas vrai ! Comment je vais m’en sortir sur ce coup là ?! La police ne va pas tarder à arriver, je ne peux pas m’échapper avec mes éclairs, je n’ai pas mes habits de civile. C’est la cata ! je vais me faire connaitre dans la rue et suivre c’est sûr… Après, on est au beau milieu de la nuit j’ai peut-être une chance.

O J’ai vu un tas de vêtement dans une des caisses, je n’ai qu’à me changer et me faufiler discrètement dans les rues. A cette heure-ci, personne ne devrait m’embêter ou me suivre. Aussi, je ferais attention.
Partir en se déguisant en civile avec des habits trouvés.

O  Je vais partir tranquillement en costume en empruntant des petites rues. Avec un peu de chance, dans ces allées sombres, on me prendra pour un cosplayer qui rentre tard de son show.
Partir en costume en empruntant des ruelles sombres. 

O  Et si je demandais à Bastion de me raccompagner non loin de chez moi ? Après tout, avec ses pouvoirs il ne vole pas, il doit donc avoir un moyen de transport ! Ça écorcherait quelques peu ma fierté mais il y a pire dans la vie.
Demander à Bastion de me ramener.

Que doit faire Alana ?

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